Je m’appelle Sina Entessari, journaliste, réfugié politique originaire d’Iran, et actuellement étudiant en master de sociologie en Île-de-France, où je vis depuis deux ans. Deux années qui, malgré leur brièveté, m’ont laissé une mémoire vive de chaque étape du parcours d’exil : l’arrivée, les démarches administratives, les attentes, les blocages.

Ces expériences n’ont pas seulement forgé mon regard, elles ont nourri ma volonté d’agir.
Et je suis convaincu que le Parlement des Exilés est un espace unique pour transformer cette volonté en action concrète.

Car si de nombreuses associations œuvrent chaque jour pour soutenir les personnes exilées, leur capacité à faire évoluer le système reste limitée.
Or, je crois profondément que même de petits changements, s’ils sont bien ciblés, peuvent produire de grands effets.

Au sein du Parlement, je souhaite porter deux priorités :
– Faciliter l’accès aux documents d’identité pour les réfugiés, un droit prévu par la loi mais trop souvent négligé ;
– Soutenir celles et ceux qui, faute d’autorisation de travail, sont contraints d’accepter des emplois précaires, mal payés et sans protection.

Mon engagement repose sur une conviction simple :
créer un lien entre ceux qui prennent les décisions — mais qui n’ont jamais vécu l’expérience de l’exil — et ceux qui, comme nous, en subissent les conséquences chaque jour.