Qui je suis ?
Je m’appelle Anna SHCHERBAKOVA et je crois profondément à l’idée de représentation des personnes exilé.e.s et au projet du Parlement qui l’incarne. Je suis marseillaise d’adoption.
Réfugié.e moi-même, depuis 8 ans en France, j’étais déjà amené.e à être une voix des exil.é.s au sein des instances décisionnaires. Depuis 2021, je siège dans le Comité d’experts d’un des plus grands organismes philanthropiques en France et en 2023-2024 j’ai eu la chance de participer à la réflexion stratégique sur le travail de la Délégation interministérielle pour l’accueil et l’intégration des réfugiés (DIAIR), la seule institution de la République entièrement dédiée aux questions de l’exil. Pendant ces missions de représentations j’ai toujours essayé d’amener dans la discussion la plus vaste expérience des personnes exilé.e.s que j’avais connu dans mon travail et le plus grand nombre des problématiques, mais j’avais certes une limite: l’absence d’un véritable mandat. Aujourd’hui, j’ai hâte de passer ce cap – pouvoir représenter des personnes comme moi en toute légitimité et porter vos revendications et demandes précises.
Trilingue (francais, anglais, russe) et référent associatif pendant plus de 5 ans, je me suis habituée à sans cesse faire la traduction: du français à une autre langue, du langage administratif au langage quotidien. À ce stade très précoce du projet de Parlement, je ne pourrai vous faire qu’une seule promesse: devant les institutions, être votre interprète la plus soucieuse de la précision pour que vos messages ne soient pas “lost in translation”.
Plateforme
J’ai travaillé depuis 2017 avec des personnes qui sont considérées comme étant vulnérables même parmi d’autres exil.é.s dont le destin n’est jamais particulièrement simple. J’ai accompagné des personnes qui ont vécu des traumatismes et des personnes appartenant aux minorités sexuelles et de genre (autrement dit LGBTQI+). Cette expérience m’a convaincu d’une chose: l’inclusion sociale n’est jamais juste une tentative de rééquilibrer les inégalités, c’est souvent des personnes minoritaires qui pavent la voie pour les autres et contribuent à l’amélioration de la vie commune.
En fin de compte, malgré les récits de peur et de haine qui comparent l’arrivée des migrants aux catastrophes naturelles, nous demeurons de facto tout.e.s minoritaires. Le futur Parlement des exilé.e.s comptera 15 personnes contre les 577 élus de l’Assemblée nationale. Je vous encourage de ne pas avoir peur d’être une minorité. Privé.e.s de droit de vote, de la voix civil, on est contraint de trouver d’autres moyens de se faire entendre.
De mon expérience je sais, que le travail en faveur des minorités peut souvent être perçu comme “faire passer les uns avant les autres”. Je suis prête à vous prouver que l’inclusion est gagnante pour tout le monde.
Sujets prioritaires
Pour mon travail au sein du Parlement des exil.é.s, je me concentrerai sur trois thématiques:
-l’accès effective aux soins, qui n’est jamais seulement une question des disponibilités des médecins et des hôpitaux mais une véritable affaire d’inclusion
–la territorialité, pour que les personnes exilées de tous le pays puissent se faire représenter qu’ils soient d’une grande métropole ou du milieu rural
-je continuerai mon engagement auprès des personnes vulnérables et défavorisées

