Diplômée en Génie Civil de l’Université de Damas, Rania Titi collabore d’abord au Ministère de l’enseignement supérieur en Syrie, avant de rejoindre l’Université de Damas où elle occupe différentes fonctions au sein des instances éducatives. En 2014, elle fuit la guerre avec sa famille et est accueillie comme réfugiée en France. Elle s’installe à Chatou, dans les Yvelines, reprend des études en Langues étrangères appliquées et décroche successivement une licence en Anglais-Arabe à l’Université de la Sorbonne Nouvelle et le Diplôme Hospitalité médiation migrants, de l’Inalco, à Paris.
Lauréate de l’Académie pour la participation des personnes réfugiées (Diair-Ifri-HCR), et Membre du Board du Lab’r de la DIAIR, Rania défend un sujet qui lui tient à cœur: l’accueil et l’intégration des réfugié.es en France et tout particulièrement des femmes. En 2023, elle crée l’association interculturelle Daniel Paris pour répondre à cette vocation.
Nous rêvons d’une société du vivre ensemble et du faire ensemble, d’un monde où la différence culturelle est source de richesse.
– Cause
Mettre en lumière les obstacles qui rencontrent les femmes exilées pendant leur parcours d’intégration.
les femmes exilées éloignées de l’emploi, les plus fragiles et invisibles dans la société française
Les femmes, car elles ont particulièrement besoin de lien social afin de se sentir en sécurité, de surmonter les barrières culturelles et de la langue, de gagner en confiance en soi. Souvent isolées, mères de famille monoparentale, elles manquent de soutien social et matériel. Les femmes exilées primo-arrivantes qui bénéficient d’un titre de séjour leur permettant d’accéder à la formation professionnelle et à l’emploi (notamment Réfugiées et Bénéficiaires de la Protection Internationale ou Temporaire), qui ont besoin d’être accompagnées localement dans leur parcours d’intégration.
Les femmes exilées éloignées de l’emploi qui ont besoin de travailler mais ont des difficultés d’accès à la formation professionnelle et à l’emploi, en raison de freins divers: manque de qualification, maîtrise de la langue française insuffisante, freins périphériques (notamment garde d’enfants), discriminations de genre.
Les freins à l’accès à l’emploi pour les femmes réfugiées:
● La barrière de la langue
● Les difficultés administratives
● Les enjeux de genre
● Un manque de réseau personnel et professionnel
● Manque de compétences numériques
● Connaissance des codes du travail en France
● Place à la crèche pour leur enfants

